ODE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

ODE

Organisation Défensive et Économique
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 Bons baisers de Kailhytt...

Aller en bas 
AuteurMessage
Assyl
Admin
Assyl


Messages : 145
Date d'inscription : 12/06/2010
Age : 34

Bons baisers de Kailhytt... Empty
MessageSujet: Bons baisers de Kailhytt...   Bons baisers de Kailhytt... I_icon_minitimeSam 17 Juil - 13:39

Bons baisers de Kailhytt... Homewo10


Le froid. La pluie, glaciale, mordante, coulait le long de la combinaison. Assit inconfortablement sur ce qui avait du être auparavant un appartement en centre-ville avec vu sur le pont de Hareo, l'homme scrutait la nuit drapée de brume.
L'ennemi n'était qu'à quelques dizaines de mètres. Une centaine, tout au plus. Et sa tête à quelques centimètres de la visée d'un de ces drones chasseur-tueur. Il savait que s'il bougeait ne serait-ce que d'un pouce, sa vie s'échapperait par le trou du à l'impact d'une balle de gros calibre contre son crane.

La journée avait été rude. Les trois assauts ennemis pour prendre le pont s'étaient avérés vains. Comme les fois précédentes. Ce pont restait imprenable malgré les deux semaines passées à s'acharner dessus. Les cadavres ne pouvaient même plus être retirés. L'odeur était affreuse au début. Puis on s'y habituait...
Le sommeil tenaillait le jeune homme. Ses yeux auraient aimés se fermer, mais sa volonté les obligeait à rester grands ouverts.

Il fallait tenir. Le pont ne devait en aucun cas tomber entre les mains ennemies. La capitale ne tenait depuis plusieurs jours qu'uniquement parce que ce pont tenait lui aussi. Il était la clef de la sauvegarde de la défense aérienne du pays. S'il s'effondrait, les troupes adverses balayeraient de l'intérieur le dispositif de défense, permettant à leurs transports anti-gravité de déployer le reste de leur force. Le pays tomberait alors en quelques jours...
Oh, bien sûr, on pouvait le faire sauter, ce maudit pont. Mais comment mener une contre-offensive dans ces cas-là? Les défenses anti-aéronefs ennemies étaient aussi puissantes que le sont celles qui protègent la ville. Le problème des assaillants serait le même pour les défenseurs devenus entretemps assaillants.
Alors tenir restait la seule solution... Faire gagner du temps aux usines d'armement pour remplacer les engins qui avaient été détruits, permettre le recrutement des équipages qui avaient été perdus... Reformer la puissante Légion Delacienne après les défaites qu'elle avait connu.

C'est pour ça qu'il se trouvait là, sous la pluie, dans sa combinaison de combat renforcée, un fusil d'assaut à la main. Tenir pour gagner la guerre. Mais beaucoup avaient perdu l'espoir de gagner. S'ils se battaient encore maintenant, c'était pour protéger leurs familles, en zone encore sous contrôle Delacien. Ils se battraient à mort pour ça.


Un mouvement sur son écran optronique l'informa soudain d'une activité ennemie.
Etrange, il n'y avait eu aucun tir de préparation auparavant.
Une série d'éclairs trouant l'obscurité, de l'autre côté du fleuve, vint le prendre au mot.
Une salve d'obus siffla au dessus du jeune homme, figé d'effroi, avant de faire voler en éclat l'étage supérieur de l'immeuble dans lequel il se trouvait.

Toussant et s'époussetant comme il le pouvait, le jeune homme se risqua à jeter un œil vers le pont, en contrebas.

Devinant plus que voyant réellement, il aperçut un petit groupe de mécanoïdes d'assaut de type hexapode s'engageant au dessus du fleuve. Alors qu'il voulait donner l'alerte, une série de tirs d'une arme automatique à haute cadence de tir se mis à vomir ses projectiles sur les nouveaux arrivants. Ses amis étaient toujours là, malgré la frappe préventive. Une chance, c'était leur dernière arme lourde...
A peine s'était-il fait cette réflexion qu'un missile à guidage thermique en provenance d'en face vint s'abattre sur la position du canon automatique. Une seconde vague de poussière vint recouvrir le jeune soldat. Un objet tomba par loin de lui. Risquant un coup d'œil vers l'objet, il constata qu'il s'agissait d'une main gantée toute ensanglantée, tranchée net.

Cette fois, il en était fait du canon et de ses servants...

De rage, le jeune homme épaula son arme et la pointa vers les mécanoïdes en approche.

Quelques tirs désordonnés de la part de quelques uns de ses compagnons au sol vinrent ricocher sur le blindage massif de ces monstres de métal. La riposte des canons automatiques des machines de guerre fut prompte: quelques courtes rafales eurent tôt fait de faire taire ces tireurs courageux, mais imprudents.
-"Attendez qu'elles soient à portée de tir pour viser les jointures des blindages sur les pattes avant de la première araignée."
La voix de son capitaine étonna un moment le jeune homme, qui raffermit son emprise sur son arme.
Cet homme n'était pas n'importe qui. C'était le capitaine Dion Sodan, une véritable légende vivante. Sa seule voix suffisait à remplir le cœur de ses hommes de courage. Sans lui, le pont aurait déjà tombé entre les mains des assaillants...

Alors qu'il s'apprêtait à viser l'endroit indiqué, le jeune homme aperçut des ombres se déplaçant aux pieds des grandes machines de combat. Utilisant le viseur de son arme, il constata avec étonnement qu'il s'agissait de soldats humains en progression.
Des humains ici? Alors que les drones chasseurs-tueurs étaient plus à leur aise sur ce terrain à découvert? Cela n'avait aucun sens! A moins que les derniers en la possession de leurs assaillants ne servissent à la défense de leur côté du pont...
-"Capitaine, ici Assyl. J'ai des soldats en visuel sur le pont, entre les pattes des araignées."
-"Tu en est sûr?"
-"Affirmatif, capitaine."
-"A tout ceux en hauteur, prenez les soldats pour cibles. Les autres, restez sur l'araignée de tête. Apprêtez-vous à tirer à mon commandement..."

Une goute de sueur coula le long de la joue de Nathan Assyl. L'adrénaline coulait à flot dans les veines du jeune soldat. Ce serait la première fois qu'il tirerait sur un autre homme. Et même s'il avait déjà à son tableau de chasse un bon nombre d'ennemis, drones et engins automatisés de combat, ce n'était pas pareil. Il allait prendre la vie d'un homme.

Assyl mis l'une des ombres mouvantes dans son viseur et attendit l'ordre du capitaine. Il voyait distinctement ce soldat, maintenant... Son équipement sombre, ses mouvements alors qu'il allait de couvert à couvert en courant, à moitié accroupi... Il devinait en lui un homme pas plus âgé qu'il ne l'était. En d'autres circonstances, ils se seraient salués et peut être serrés la main. Peut être même auraient-ils bu quelque chose ensemble, au soleil, à la terrasse d'un café...

Seulement voila, cet homme était armé, lui aussi. Mais ils ne se trouvaient pas dans le même camp. L'un avait la tête de l'autre dans son viseur...
-"Feu!"

Instinctivement, Nathan appuya sur la gâchette. Un court recul et une détonation meurtrirent son épaule gauche et ses oreilles, malgré les atténuateurs truffant sa combinaison.
L'homme dans son viseur s'étaient arrêté une seconde de trop. Alors qu'il allait se relever pour reprendre sa progression, la balle d'Assyl le foudroya, perçant de part en part son crâne à hauteur de son front. Il s'écroula au sol, telle une marionnette aux fils coupés.

A travers son viseur, Assyl vit la scène au ralenti. Comme si le temps s'était soudain suspendu à la trajectoire de la balle...

Il ne vit pas tout de suite l'un des canons tribord de l'araignée de tête prendre pour cible sa position. Ce n'est que lorsque les premiers obus firent éclater le mur un peu au dessus de lui qu'il prit conscience de sa situation.

Assyl cru perdre la vie lorsque l'un des blocs de béton descellés par le tir précipité du mécanoïde l'assomma net en heurtant violemment son crâne. Il s'étala de tout son long, sans connaissance, tandis que les derniers obus passaient à l'endroit où il se trouvait un peu plus tôt.

------------------

Nathan se dressa sur son lit en sursaut. Ses yeux grands ouvert, effrayés, semblèrent chercher désespérément quelque chose n'existant pas. La sueur inondait son visage. Une expression de peur pouvait se lire sur ses traits.
Passant sa main sur son visage, il soupira de soulagement en reconnaissant la douceur de ses draps et le calme de sa chambre. Il ferma les yeux un instant, avant de les rouvrir doucement.
Ses traits n'exprimaient plus que calme et sérénité. Son "masque" émotionnel venait de reprendre le dessus...
Posant ses pieds au sol, il s'assit sur le bord de son lit, délaissant les chauds et confortables draps blancs. Se saisissant d'un verre d'eau posé sur sa table de nuit, il se leva et fit quelques pas dans la chambre.

La vaste pièce disposait d'une large baie vitrée d'une forme légèrement concave. Cette dernière masquait la vue du dehors au moyen d'un filtre spécial faisant office de rideau.
Contre le mur faisant face au lit, un bureau et une penderie se disputaient la place.
Nathan alla à la lente vitesse de ses pas en direction du bureau. S'arrêtant devant le lourd meuble de travail, il prit une gorgée d'eau. Il posa ensuite le verre sur le bureau, avant d'en effleurer la surface.

Un écran holographique se forma au dessus de la zone effleurée. Une succession de symboles apparurent aux yeux de Nathan. Il choisit d'en sélectionner un en faisant mine de le toucher du doigt. Instantanément un hologramme plus large apparu, couvert de texte, cette fois. Un discours. Consultant sa montre, Nathan constata avec soulagement qu'il n'aurait à le prononcer que dans sept heures...

Délaissant le document affiché par l'hologramme bleuté, il reprit son verre et se releva. Marchant à pas lents, il s'approcha d'une portion de la baie vitrée. D'un geste de sa main encore libre, le filtre de la baie vitrée s'estompa, laissant à nouveau aux yeux de tous la vue qu'il cachait jusque là.
Les étoiles s'offrirent à lui, belles, resplendissantes, brillant de mille feux...
Nathan but une seconde gorgée d'eau devant un tel spectacle.

-Vous allez bien, monsieur?
Une voix féminine sortie de nulle part emplit la chambre de ses douces intonations. Sans se retourner, Nathan lui répondit:
-Oui, tout va bien, Ivy.
-Ce sont encore ces cauchemars, n'est-ce pas?
-Tu es diablement perspicace pour une IA...
-Je commence un peu à vous connaitre, monsieur. Puis-je faire quelque chose pour vous?
L'homme soupira doucement.
-J'ai bien peur que non. A moins que tu ne saches modifier le passé...
-Je crains de ne rien pouvoir faire à ce sujet, monsieur.
Nathan reprit un temps sa contemplation des étoiles, son verre à la main.
-Je vais vous laisser.
-Non, attend... Met moi en relation avec Elise, s'il te plait.
-Bien monsieur.
Revenir en haut Aller en bas
https://ode-gh.forums-actifs.net
 
Bons baisers de Kailhytt...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ODE :: Role-play :: La galaxie-
Sauter vers: